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LES QUATRE SAISONS DE SEGRIES - Printemps 2013

Nos pages "Les quatre saisons de Ségriès" vous proposent, une fois par trimestre : "Nos coups de cœur", une sélection de livres et films; "Le coin des mots", jeu pour enrichir votre connaissance du français; "Côté cuisine", quelques délicieuses recettes provençales. En outre, une rubrique spéciale pour ceux d'entre vous déjà venus étudier à CREA-LANGUES : "Le coin des lettres", possibilité de nous faire parvenir un texte que nous corrigerons.


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LE COIN DES MOTS

À chaque saison, dans notre "coin des mots", nous vous invitons à jouer avec la langue française. Nous vous proposons quelques proverbes ou expressions. Amusez-vous à vérifier si vous en connaissez le sens. Y a-t-il l'équivalent dans votre langue ? Puis complétez les phrases proposées avec la bonne expression.

Bon printemps avec CREA-LANGUES !


Alexis

En 2013, c’est un de nos professeurs, Alexis, qui tient cette rubrique. Il vous présente tout d’abord quelques expressions idiomatiques et vous en dévoile l’origine.
Puis il vous propose un petit exercice pour employer ces expressions en contexte.



Expressions idiomatiques

Etre le dindon de la farce

Se faire rouler, duper, avoir... être le grand perdant d’une situation où on s’est fait avoir.
Il semble que le premier dindon (gallinacé originaire d’Amérique) ait été servi et consommé à la table du roi Charles IX en 1570 lors de son festin de noces. Par la suite il y eut des élevages de ce volatile auquel on attacha une image de stupidité. C’est donc tout naturellement que dans les pièces de théâtre satiriques montrant des personnages caricaturaux et souvent un personnage un peu bête, cible de la moquerie générale, le terme de "père dindon" dans les comédies bouffonnes, les farces, a désigné le père naïf dupé par ses enfants.


Etre un goujat

Se dit d’une personne mal élevée, grossière n’ayant aucun tact en particulier envers les femmes.
Ce mot désignait à partir de la fin du XVème siècle un valet d’armée, un domestique chargé de l’entretien de l’équipement des soldats. La mauvaise réputation de ces hommes vivant de vols et de pillages leur valait le mépris des soldats.


Etre sur le qui-vive

Etre sur ses gardes, être inquiet et être attentif à un éventuel danger.
Cette expression vient du domaine militaire et plus précisément de l’injonction dite par une sentinelle lorsqu’elle entend un bruit venant d’une source non-identifiée : "halte-là, qui vive !!" Ce qui signifie "arrêtez-vous, qui que vous soyez de vivant !" (vivant, humain et comprenant le français naturellement !). Cette injonction précédait un coup de feu en cas de non-réponse.


Etre un cordon bleu

Etre une cuisinière ou un cuisinier excellent.
L’origine de cette expression n’a rien à voir avec la cuisine. En 1578 Henri III crée un nouvel ordre de chevalerie, l’ordre du "Saint Esprit", en souvenir du jour de sa naissance et du jour où il devint roi de Pologne, deux événements survenus le jour de la Pentecôte. La décoration attachée à cet ordre chevaleresque changera au cours du temps et sera sous le règne de Louis XIV attaché à un ruban bleu appelé cordon. Symbole d’excellence cette décoration n’était décernée qu’aux meilleurs serviteurs des rois et devint plus tard symbole d’excellence culinaire, ce qui montre l’importance que la cuisine a dans la culture française.


Avoir un nom à coucher dehors

Avoir un nom difficile à écrire ou a prononcer.
Comme chacun sait, un nom permet de déceler l’origine géographique ou ethnique d’une personne ou du moins celle de ces ancêtres, ce qui peut malheureusement donner lieu parfois à de la méfiance à priori, voire du rejet. Si cela est heureusement un peu moins vrai aujourd’hui dans nos sociétés multiculturelles, il en était autrement jadis où les routes étaient peu sûres et les gens plus ignorants. C’est pourquoi lorsqu’un voyageur frappait à la porte d’une habitation pour qu’on lui offre l’asile, on lui demandait son nom et il valait mieux que ce dernier fût de consonance habituelle s’il voulait qu’on lui ouvre la porte et dormir au chaud !


Porter un toast

Boire à la santé de quelqu’un.
Le mot "toast", mot anglais, vient du mot médiéval "tostée" qui, au XIIIème siècle désignait une tranche de pain grillée que l’on trempait dans un verre de vin. Le terme a ensuite été utilisé par les Anglais pour désigner la femme à la santé de laquelle on buvait. Au XVIIIème siècle le sens a encore évolué pour dire boire à la santé d’une personne ou d’un projet. Bel exemple d’allers et retours entre les deux pays.


Montrer patte blanche

Donner un signe de reconnaissance ou de son affiliation à un groupe pour avoir accès à un lieu protégé ou réservé à un certain public.
Cette expression est directement issue de la fable de La Fontaine "le loup, la chèvre et le chevreau". En son absence la chèvre conseille à son biquet de n’ouvrir que si certains mots sont prononcés. Le loup ayant eu connaissance du mot de passe, frappe à la porte et le prononce en déguisant sa voix mais le biquet méfiant lui demande de monter "patte blanche", autrement dit de glisser sa patte sous la porte pour vérifier s’il s’agit bien d’une patte de chèvre blanche, couleur rare chez les loups. Cette vérification va sauver l’innocent chevreau.


Complétez les phrases suivantes avec les expressions idiomatiques qui conviennent:

1. Depuis que nous avons été cambriolés nous sommes...................
2. Il m’a emprunté 250 euros et il a disparu sans me les rendre; dans cette histoire c’est moi le...................
3. Il a dit un................... ’est très difficile à prononcer et je n’arrive pas à m’en souvenir
4. ................... à la réussite de cette entreprise et à la motivation de chacun !
5. Elle cuisine vraiment bien et de façon variée, c’est un vrai...................
6. Il est parti sans me dire au revoir en me laissant pays son repas; il s’est comporté comme...................
7. Pour rentrer dans ce club très il faut vraiment...................

LE COIN DES LETTRES

Cette rubrique est réservée aux personnes ayant déjà séjourné au Monastère de Ségriès pour suivre un cours de français CREA-Langues.


Chers amis,

Nous avons eu le plaisir de vous accueillir au monastère, l'année dernière ou bien les saisons précédentes. Nous vous avons accompagnés dans votre apprentissage de la langue française. Nous avons également partagé d'excellents moments, en cours bien sûr, mais aussi à table lors de nos échanges animés, pendant nos soirées ou nos activités de découverte de la Provence; tout ce que permet un séjour en immersion totale. Certains d'entre vous, près de 30% chaque saison, reviennent pour un nouveau stage. Nous vous remercions de votre confiance.

Pour prolonger cette relation particulière, nous avons voulu vous proposer "un petit plus CREA-LANGUES". Cette rubrique est donc pour vous. Nous vous offrons la possibilité, une fois par saison, donc une fois par trimestre, de nous envoyer un texte de votre choix: une lettre, un courriel, un essai ... (500 mots maximum). Un de nos professeurs le corrigera et vous l'enverra en retour.

Vous pouvez adresser les textes, en Word (sous format.doc), en indiquant comme objet du message "CREA-plumes" à info@crealangues.com, en indiquant la date de votre dernier stage. Hélène transmettra.

Peut-être à très bientôt à Ségriès.


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